Prisonnier à Rome, l’apôtre Paul n’oublie pas ses enfants spirituels. Nous avons des écrits exceptionnels d’un homme qui, malgré une situation difficile, ne cesse d’encourager et d’exhorter les autres. C’est ainsi que l’on peut remarquer en lisant une de ses lettres appelées ‘de captivité’, celle aux Colossiens, combien il est heureux de constater deux qualités des frères et des sœurs de l’église de Colosses. Et il ne se prive pas de le leur dire au début de son écrit : « nous avons été informés de votre foi en Jésus-Christ et de l’amour que vous avez pour tous les saints » (Col.1.4).

« la foi en Jésus-Christ » des Colossiens (v.4a)

L’auteur de l’épître aux Hébreux, avant même de mentionner les héros de la foi, écrit une extraordinaire définition de la foi : « La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas »  (Heb.11.1-3). Je retiens les deux éléments essentiels de cette définition. Tout d’abord, « la foi est une ferme assurance ». Le terme d’assurance fait penser à la stabilité, mais aussi à la confiance et à la paix. Celui qui n’assure pas sa maison ne dort pas tranquille par peur de l’incendie qui lui ferait tout perdre. La tranquillité d’esprit est au prix d’un contrat d’assurance. Dans le domaine spirituel, notre foi en Jésus-Christ nous donne de ne pas nous inquiéter en face d’évènements particuliers, qu’ils soient dans notre propre vie comme dans celle du monde en général. Ensuite, « la foi est une démonstration des choses qu’on ne voit pas » La marche de la foi s’oppose à la marche par la vue. Elle est donc une marche assurée vers l’inconnu à l’exemple de Noé dont il est écrit : « c’est pas la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille » (Heb.11.7).

Dans le nouveau projet de La Villa, que nous ne voyons pas encore, mais dont les contours se définissent petit à petit à travers les diverses réflexions, la foi est indispensable. Alors Seigneur, augmente la foi de tes enfants afin que sans voir encore, ils soient tous convaincus que c’est Toi qui est à l’œuvre. 

« l’amour pour tous les saints » des Colossiens (v.4b)

Il régnait dans la communauté un très bon climat fraternel. Jésus a dit à ses disciples : «ce que je vous commande c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn.17.12-17).

L’amour dont parle l’apôtre Paul prend sa source en Dieu et se manifeste au sein du Corps de Christ qui est l’Eglise. Et c’est pour cet amour là que Dieu impose un commandement. Pourquoi ? Et bien parce que, a priori, rien ne les pousse à s’aimer « naturellement » car ils viennent de milieux sociaux différents, les caractères peuvent s’opposer, ils n’ont pas eu la même éducation, les prises de position sur des domaines éthiques peuvent diverger, etc… Et pourtant ils doivent apprendre à s’aimer, à se respecter, à se tolérer les uns les autres. L’apôtre Jean rappelle que pour l’enfant de Dieu,  « les commandements de Dieu ne sont pas pénibles » (1Jn). Cependant, il faut que chacun y mette du sien et sache regarder l’autre comme étant au dessus de lui-même, comme Paul l’écrit aux Philippiens (2.3).

Alors qu’est-ce qui permet de vivre ce commandement ? La réponse se trouve au verset 8 du chap.1 des Colossiens : « il nous a appris de quel amour l’Esprit vous anime ». Paul aux Corinthiens ne montre t-il pas clairement que tout chrétien né de nouveau reçoit en lui la présence de Dieu par le Saint-Esprit lorsqu’il écrit aux Corinthiens : « ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1Co.3.16). Laissons donc cet hôte libre de ses « mouvements ».

Depuis quelques mois maintenant, de nouveaux membres se sont joints à l’association de La Villa. Et nous espérons que beaucoup d’autres se joindront à eux. Mais s’il est indéniable que chacun d’entre eux a sa propre spécificité, sa propre histoire, ses propres désirs et/ou souhaits, une chose doit tous les unir : l’amour pour le Seigneur Jésus. La réussite du projet passera par cet état de fait qui deviendra alors un véritable témoignage dans toute la contrée. 

Nous vous invitons donc à prier pour le projet de La Villa et en particulier que la foi et l’amour de ceux qui sont aujourd’hui engagés soient constamment renouvelés. 

Frédéric Travier