Alors que Josaphat, roi de Juda, a un règne de paix et de tranquillité, une coalition armée se forme pour essayer de le déstabiliser, le discréditer devant le peuple et, in fine, le tuer. Il est dit de lui qu’il marche dans les voies de David, son ancêtre. En effet, il fut l’un des rares rois à refuser d’adorer d’autres dieux que le Dieu d’Abraham. Sa fidélité l’a conduit à la prospérité. Celle-ci attirait la jalousie. C’est pourquoi Les Moabites, les Ammonites et les Edomites marchent contre Jérusalem, la résidence du roi Josaphat. 

Face à cette épreuve le roi ne cache pas ses sentiments, particulièrement ceux de la peur face à cette armée nombreuse qui s’avance. On pourrait penser que ce n’est pas là, la réaction d’un roi qui doit, au contraire, encourager son armée et la motiver pour gagner la bataille… Mais avoir peur n’est pas forcément un signe de faiblesse. En ce qui le concerne, sa peur lui fait prendre conscience de ses propres limites et lui rappelle quelque chose d’essentiel, qu’il n’a pas oublié d’ailleurs, à savoir qu’il a besoin de Dieu. Et cela nous renvoie à cette parole de Jésus : « sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn.15.5). Face au challenge qui vient pour l’oeuvre de la Villa Emmanuel, nous pouvons légitimement, comme Josaphat, avoir peur. La peur de ne pas arriver au bout du projet, la peur de ne pas avoir les compétences, la peur d’être « seul », etc. 

Face au challenge qui vient pour l’oeuvre de la Villa Emmanuel, nous pouvons légitimement avoir peur

Pourtant, malgré sa peur, Josaphat reste lucide. Et celle-ci se manifeste par le fait qu’il cherche l’Eternel. Bien qu’il ne comprenne pas pourquoi cette action militaire contre lui, il vient se réfugier dans les bras de Dieu. Au lieu de donner l’ordre à ses généraux de préparer l’armée au combat, il fait publier un jeûne dans tout Juda : Pourquoi ? Il le dit lui-même à Dieu dans une prière : « Nous sommes sans force devant cette multitude nombreuse qui s’avance contre nous, et nous ne savons que faire ». Josaphat reste lucide et honnête devant Dieu et le peuple dont il est responsable ; « nous sommes sans force devant cette multitude nombreuse qui s’avance contre nous, et nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi.» Oui, il y a une chose qu’il est toujours possible de faire c’est de fixer les regards sur Dieu. Car Toi Seigneur, tu as la solution, c’est pourquoi nous venons vers toi dans la confiance et nous nous attendons à toi. La foi du roi réside dans le fait qu’il sait que Dieu va leur donner cette solution et tant qu’ils ne l’auront pas, leurs regards ne cesseront de fixer le Seigneur. Jeûne, prière, peut-être sacrifice même alimentent ces heures avant l’instant fatidique où l’intervention devra se faire. Le roi se place donc dans une position de confiance. D’où l’importance de suivre son exemple qui va le conduire, avec le peuple, vers la victoire ! Je vous invite à découvrir le dénouement de cette l’histoire dans le second livre des Chroniques au chapitre 20…

Nous sommes invités à prendre exemple sur Josaphat et fixer nos regards sur Lui.

Quel exemple de foi et en même temps combien sa réaction nous rapproche de lui car elle est si naturelle et nous ressemble bien souvent. Les défis à venir pour la Villa Emmanuel sont énormes, et telle une armée, ils pourraient nous décourager et nous faire peur. C’est pourquoi nous sommes invités à prendre exemple sur Josaphat et fixer nos regards sur Lui. Mais nous vous invitons aussi, vous peuple de Dieu, à prendre part à l’action par la prière, laquelle fut la clé de la victoire pour le roi et son peuple.

Frédéric Travier